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Où on va, papa ?, by Jean-Louis Fournier
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Détails sur le produit
Broché: 150 pages
Editeur : STOCK (20 août 2008)
Collection : Bleue
Langue : Français
ISBN-10: 9782234061170
ISBN-13: 978-2234061170
ASIN: 2234061172
Dimensions du produit:
14,2 x 2,3 x 21,6 cm
Moyenne des commentaires client :
4.3 étoiles sur 5
203 commentaires client
Classement des meilleures ventes d'Amazon:
176.532 en Livres (Voir les 100 premiers en Livres)
Je suis très déçue d'avoir acheté ce livre, je m'attendais à un hommage à la vie de ces deux garçons, et je me suis aperçue dès les vingts premières pages qu'il s'agit d'un déballage d’émotions négatives vécus par leur père. Un tel témoignage est biensur utile. Mais malgré toute mon empathie, ce livre ,pour moi, contribue à ce que ces deux garçon ne restent finalement que des photos sur des cartes d'invalidité selon l'auteur. Je m'attendais à une réelle observations de leurs caractères, de leurs personnalités. J'ai eu l''impression d'avoir un listing de tout ce que ces garçons ne sauraient jamais faire. J’espère sincèrement que cette histoire est un peu romancé, et que ces deux garçons ont vécu en ayant un peu l'impression d'être autre choses que des handicapés pour leur père. Etant moi même maman d'un enfant handicapé, je venais chercher dans ce livre un vécu , une histoire belle à raconter, quelqu'un qui me raconterai toutes les richesses qu'apporte le fait d'avoir un enfant handicapé (ou même deux ET ALORS), mon fils n'a que trois ans et je le trouve génial, et tout ce qu'il fait est pour moi une prouesse, et si à 9 ans il continue encore à jouer aux cubes et bien mon rôle de maman sera de lui offrir les plus beau et les plus uniques des cubes au monde. Je n'ai pas trouvé d'humour noir, mais plutôt jaune , ce livre m'a rendu triste pour ces deux garçons , ce n'est je pense pas l'effet qu'à voulu donner l'auteur en l’écrivant, c'est pourquoi je dirai qu'il est vraiment raté ce roman.
-Ce court roman, très agréablement écrit, teinté d'un humour noir à la fois réjouissant et émouvant, est le témoignage d'un père, dont les deux premiers enfants, deux garçons, sont nés handicapés, moteurs et mentaux.De toute évidence ce récit ne peut pas convenir à tous types de lecteurs. Je comprends que certaines personnes puissent détester, être choqués même. Seuls ceux capables d'apprécier l'humour à sa juste valeur - celle d'une manière de supporter l’intenable pour certains d'entre nous, de rire pour ne pas pleurer - seront touchés par ce livre. Et très vraisemblablement, comme je l'ai été moi-même, profondément émus et marqués.Bien que cela ne soit pas le sujet de ce livre, on peut se poser la question de la "bienséance" à rire de tout, en particulier à rire d'une situation tragique, celle d'une famille où les deux premiers nés sont nés avec une santé précaire, qui ne cessera de se détériorer.Peut-on rire de tout ?Cette question me rappelle un sketch de Stéphane Guillon, qui explique (avec un certain second degré bien entendu) comment il en est venu à choisir l'humour noir comme marque de fabrique puis, du même élan, le temps à respecter pour faire un sketch à propos d'un événement tragique, selon la nature de celui-ci. Je trouve ce sketch très drôle, mais je ne doute pas que certaines personnes le trouvent de très mauvais goût...Alors peut-on rire de tout ?Jean-Louis Fournier a-t-il le droit de nous faire rire à propos du handicap de ses enfants ?Sans doute pourrait-on répondre que si quelqu'un a le droit d'en rire c'est bien le père de ces enfants, devenus grands, mais jamais "normaux".La douleur s'exprime de manière variée dans l'espèce humaine et si quelque chose peut apporter une forme, si ce n'est de soulagement, du moins de baume à la douleur, je ne vois pas qui, et au nom de quoi, reprocherait à un père, manifestement anéanti par ce sort qui s'est ainsi acharné sur sa famille, à rechercher une forme d'apaisement, aussi particulière, voire indécente, qu'elle puisse paraître à certains.Si vous n'appréciez pas ce type d'humour, s'il vous parait aisément irrespectueux, déplacé, voire même outrageant, de rire de personnes handicapées, passez simplement votre chemin, vous ne serez sans doute pas en mesure de compatir à la douleur de ce père dont la vie, comme celle de ses proches, a été gouverné et piétinée par l'injustice du hasard...En revanche si pour vous, comme pour l'auteur, l'humour est l'arme ultime, la manière la plus aboutie de supporter à la fois les petites tracasseries du quotidien et les horreurs de ce monde, si pour vous plaisanter des travers ou même des tares de vos proches, présents ou absents, est leur rendre hommage, prenez le temps de lire ce beau roman...L'auteur raconte : la naissance de ses fils, l'ébahissement et la colère à ne pas comprendre pourquoi avoir été deux fois maudit, la culpabilité, la patience, le poids du quotidien, les anecdotes, l'impatience et parfois même, le rire malgré tout.J'ai ressenti un immense amour de ce père pour ces deux enfants, si injustement maltraités par la nature. Dans la manière dont il s'attendrit sur leurs corps fragiles et meurtris, les nommant ses petits oiseaux, dans la manière qu'il a de les regarder, de faire le point sur leurs maigres atouts, leurs rares aptitudes.L'amour paternel n'est pourtant pas le seul sentiment exprimé, comme un amour salvateur qui permettrait de glorifier la situation, conférant de sortes de supers pouvoirs de tolérance et de joie de vivre aux malheureux parents. On ressent également l'exaspération de quotidien, l'injustice intolérable quand on ne se plie pas au joug de la justice divine, la colère permanente, la culpabilité (les gènes de ces deux enfants viennent de leurs parents) et peut-être encore plus, la déception.Quand un parent reçoit du ciel (ou d'ailleurs) un enfant différent, il doit faire le deuil de tout ce qu'il avait rêvé de faire avec celui-ci. L'enfant rêvé ne se réalise jamais bien sûr, nous décevons toujours un peu nos parents comme ceux-ci nous déçoivent toujours un peu, à moins d'avoir atteint le stade de la sagesse et de l'acceptation de la différence, mais le père d'enfants aussi lourdement handicapés que le sont Thomas et Matthieu dans ce récit a dû faire son deuil de tous ses rêves de père, de la transmission de père en fils, du partage de ses passions.C'est cruel, c'est injuste, comme la vie l'est si souvent, et bien plus pour beaucoup que pour nous. Pour moi en tout cas.J'ai beaucoup rit en lisant ce livre et pleuré aussi, comment ne pas être ému par tant de souffrance ? On ne peut guère parler d'élan optimiste ou positif, ni de recette miracle, ni d'espoir, et pourtant cette lecture n'a pas été pénible, mais lumineuse. C'est simplement le témoignage sincère d'un père qui manie l'humour noir comme la seule arme qui lui reste, un homme qui ne cherche pas à cacher ses faiblesses, lesquelles se dévoilent d'ailleurs moins par ses aveux que par la personnalité qui se dessine au fil de ces lignes."L'humour, c'est la politesse du désespoir", disait Oscar Wilde...
Il m'a fallu plusieurs lectures pour saisir le style de Fournier dans ce témoignage poignant. Il délivre sans pudeur toute sa rage, son chagrin et son sentiment de culpabilité face au sort qui s'est acharné. Cependant, j'ai eu du mal à adhérer à son humour noir, ainsi qu' à certains propos qui m'ont d'abord apparu comme choquants: comme son envie de les abandonner au plein milieu de la foule lors d'un pèlerinage à Lourdes, ou encore lorsqu’il évoque ces pulsions "assassines" (les laisser tomber par la fenêtre, les accrocher au porte-manteau).Mais en relisant, je me suis rendue qu'il utilise cette forme d'humour grinçant, parfois cruel, pour ne pas tomber dans le pathos. A travers ce style d'écriture, Fournier parvient sans doute mieux à traduire son désarroi et son sentiment d'impuissance. Il ne tient pas à se complaire dans des jérémiades interminables. Comme c'est le premier ouvrage de Fournier que je lis, je n'étais pas habitué à son style. Mais que l'on soit familier ou pas avec cet écrivain, on ne s'attend pas à ce que le handicap soit traité d'une manière tantôt émouvante, tantôt grinçante. On reste un peu mal à l'aise, mais on ne ne peut rester insensible face au calvaire qu'ont dû subir ces petits "oiseaux", dont l'un d'eux s'est envolé à jamais pour rattraper son ballon...
Confrontée au handicap, enfants et adultes, j'admire la force qui permet de rire de tout !Ce court récit est puissant et d'une valeur inestimable. Malgré la gravité de la situation, un père avec deux enfants handicapés, le ton est léger, et aborde bien des thèmes, le regard des autres, la mort d'un enfant handicapé, le combat quotidien contre "les béquilles"... Rien n'est oublié, l'amour profond du père pour ces êtres fragiles qui resteront des enfants... avec les joies qu'ils apportent, mais sans les désagréments et les diffucltés des enfants dits normaux. Et oui l'être handicapé quel que soit son âge est un éternel enfant par certains côtés, et quel que soit son âge il attire l'amour de ceux qui l'aiment. On peut rire mais on ne le rejette pas.Une très grande leçon de vie.
On adore ou on déteste. Je me suis retrouvée dans cette histoire et dans cet humour grinçant, alors forcément j'ai adoré ! Ceux qui détestent n'ont peut-être pas connu d'évènement terrible, et ne savent pas que l'humour peut être une force qui nous aide à surmonter certaines épreuves.
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